17 juillet 2007


Ola, enfant de 8 ans venue de Tchernobyl pour se refaire une santé au Canada, à Hull, l’été dernier.
Archives Le Droit

L'accident nucléaire survenu à Tchernobyl en avril 1986 fait encore des victimes, plus de 20 ans plus tard.

Les enfants de cette région d'Ukraine, à la frontière de la Biélorussie, ont beaucoup de problèmes de santé et à chaque année, des dizaines d'entre eux quittent leur pays pour des séjours de santé, dont ici, en Outaouais.

Ce séjour de santé est d'une durée de huit semaines. Cette courte visite chez-nous permet à ces enfants de renforcer leur système immunitaire et d'éliminer jusqu'à 80 % des toxines radioactives contenues dans leur organisme.

Cet été, 34 enfants sont accueillis par des familles du Québec dont une en Outaouais.

Anastasia, une fillette de 10 ans, séjourne chez la famille Walsh-Viau, du secteur Gatineau. "La présence d'Anastasia chez-nous suscite beaucoup d'intérêt et de curiosité pour ce projet de parrainage", me confiait Louise Walsh.


Une tragédie oubliée


Des quantités considérables de substances radioactives ont été émises dans l'environnement lors de l'explosion du réacteur nucléaire Tchernobyl 1.

La contamination la plus forte a eu lieu autour du réacteur dans des régions qui, aujourd'hui font partie de la Biélorussie, de la Russie et de l'Ukraine.

Actuellement, plus de cinq millions de personnes résident dans des régions considérées comme contaminées par les substances radioactives émises lors de l'accident.

Actuellement, quelque 100 000 personnes résidant encore dans des zones touchées reçoivent toujours une dose de rayonnement radioactif supérieure à la limite recommandée.

Ce qui est le plus inquiétant c'est que la confusion entourant l'impact de l'accident sur les populations locales existe toujours. Le bilan des morts résultant de l'émanation de radiation est plus ou moins élevé, selon l'origine des autorités qui le diffuse.

Mais une chose est sûre, ces enfants vivent encore sur des terres fortement contaminées et reçoivent des doses de radiation bien supérieures à la norme sécuritaire. En venant chez-nous, on constate une amélioration immédiate de leur état de santé. En huit semaines, le changement est radical.