20 mars 2012



Nous sommes tous juifs comme ces enfants qui appartiennent à la communauté unie française et qui au nom de la laïcité appartiennent aussi à la communauté juive. C’est un acte de barbarie qui a été favorisé par un climat abominable. Comment peut-on tuer des enfants sans raison ? Au-delà de la communauté juive, c’est un deuil pour la France et la minute de silence demandée par le chef de l’Etat est normale et doit être respectée.

Nous sommes tous juifs et nous sommes tous en deuil dans cette France unie : pleurons nos enfants pour qu’ils reposent en paix et nous ne devons jamais les oublier au nom d’une France diverse par ses origines et ses religions dans une République laïque.


Il faut aller au-delà − la douleur retombée − et expliquer pourquoi la France unie est indispensable et comment il faut progressivement aller vers l’art de vivre ensemble. La marche de lundi soir à Paris de la place de la République à la place de la Bastille est un signe forte de cette unité de la France et, Mesdames et Messieurs les politiques, stop à la récupération. Il vous faut méditer sur les mots que vous utilisez quand vous parlez de la France dans sa diversité et qui peuvent être mal interprétés par des serials killers.

La tuerie de la rue Jules Dalou à Toulouse ne doit pas restée impunie. Il faut que ce soit aussi le point de départ d’une réflexion tolérante entre les communautés religieuses de ce pays (juive, chrétienne, musulmane, bouddhiste et autres), sur la notion de l’acceptation de l’autre dans une France laïque.

On ne connait pas les motivations de ce tueur fou mais au nom des bouts de chou morts à Toulouse et des adultes de Montauban et de Toulouse, affirmons tous notre judaïté dans une France unie. Pour ma part et sans ambiguïté, au nom du respect de l’espèce et de la race humaines, affirmons tous notre judaïté pour que ces enfants morts reposent en paix et pour que l’enfant continue d’être, ce qui structure le mieux le désir de l’autre, le point de départ de l’innocence et de la connaissance.

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