18 mars 2012



C'est dans l'aube cher à Verlaine

Que tu courais notre domaine

Humant l'air des quatre saisons

Odeur de thym et de bruyère

Sous tes pattes fraîches et légères

S'élevaient comme une oraison

Berger des landes familières

Tu vivais digne et solitaire

Animal doué de raison

J'écris ce jour anniversaire

Où tu reposes sous la terre

A deux pas de notre maison

Hourrah oural ouralou Oural ouralou

Hourrah oural Oural ouralou

On voit souvent des souveraines

A la place des rois qui règnent

Rien qu'en posant les yeux dessus

Il faut se méfier du paraître

De nous deux qui était le maître

Nous ne l'avons jamais bien su

Tu vécus la vie parisienne

La nuit sur les quais de la Seine

Les music-halls et les tournées

Et cette vie qui fût la mienne

Il me semble que tu l'entraînes

A la semelle de tes souliers

Hourrah oural ouralou

Oural ouralou

Hourrah oural ouralou

Oural ouralou

Jour après jour il faut l'admettre

Voir ceux que l'on aime disparaître

C'est ce qui fait vieillir trop tôt

Au paradis des chiens peu-être

Ton long museau à la fenêtre

Tu nous accueilleras bientôt

Au triple galop caracole

Je vois tes pattes qui s'envolent

Chevauchant l'herbe et les nuées

Le vent siffle dans ton pelage

Vole vole mon loup sauvage

Comme au temps des vertes années

Hourrah oural ouralou Oural ouralou

Hourrah oural ouralou Oural ouralou


Interprété parJean FerratParoles Mania

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