14 septembre 2007

Cancer: "Un rapport partiel, voire partial"

Propos recueillis par Marianne ENAULT
leJDD.fr
>"> Un rapport publié par l'Académie de Médecine révèle que les principales causes du cancer résident dans notre mode de vie bien plus que dans la pollution. Faux, répond le professeur Dominique Belpomme de l'Association pour la recherche thérapeutique et anti-cancéreuse. Il est à l'origine de "L'Appel de Paris" sur les dangers de la pollution.

Dans un rapport publié jeudi, l'Académie de Médecine et le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) estiment que les cancers ont essentiellement pour origine des comportements individuels à risque, tels que le tabagisme et l'alcoolisme. Qu'en pensez-vous?
C'est un rapport copieux, fait par des scientifiques compétents. Mais il n'apporte rien de nouveau. Il redit que le tabagisme et l'alcoolisme sont des facteurs importants à l'origine du cancer. Selon ce rapport, 0,5% des cancers ont pour origine la pollution chimique de l'environnement. Ce n'est pas possible. Nous reviendrions ainsi à un taux inférieur à celui avancé en 1981 par des chercheurs anglo-saxons qui soutenaient que la pollution était directement responsable de 1% de mort par cancers. Cela voudrait dire que la pollution a régressé depuis ces 25 dernières années. C'est impossible. Ce rapport ne fait d'ailleurs pas l'unanimité parmi les scientifiques et médecins que j'ai rencontrés.

Selon vous, quelle est la proportion des cancers liés à la pollution en France?
Dans ce rapport, on nous dit que dans 45% des cas, les causes de cancer sont identifiables. Qu'en est-il des 50% restant? Implicitement, les scientifiques qui ont réalisé ce rapport reconnaissent donc qu'il existe d'autres causes du cancer, lesquelles : là est toute la question?
De nombreuses études, notamment britanniques et américaines, prouvent le lien de causalité entre cancer et pollution. Ces études se basent sur des analyses toxicologiques et biomoléculaires. L'hypothèse que nous avons avancée est qu'au moins 50% des cancers, si ce n'est les deux-tiers, sont liés aux modifications chimique, physique et biologique, de notre environnement, en particulier aux fameuses substances CMR (cancérogènes, mutagènes et reprotoxiques), qui sont internationalement reconnue comme pouvant être à l'origine de cancers.

Selon ce rapport, 0,5% des cancers sont donc liés à la pollution. Vous avancez les chiffres de 50% voire des deux-tiers. Comment arrivez-vous à des conclusions aussi diamétralement opposées?
C'est une question de méthode. Je déplore le fait que ce rapport se base uniquement sur des analyses épidémiologiques. Il ne s'agit donc pas d'un rapport sur les causes des cancers comme indiqué, mais sur les facteurs de risque, autrement dit les facteurs favorisant l'émergence des cancers. On prend une série de malades, on analyse et on compare à des témoins. Ce rapport aurait du faire état des études toxicologiques et biomoléculaires internationalement reconnues pour interpréter les résultats épidémiologiques obtenues. Cela n'a malheureusement pas été le cas, ce rapport est donc partiel, voire même partial.
En outre, il ne correspond pas au ressenti de la population. Un malade qui ne fume pas et ne boit pas ne comprendra pas qu'on lui explique que sa maladie est sans cause. Cela va également à l'encontre des données de santé publique de notre pays : les chiffres du tabagisme et de l'alcoolisme sont en baisse, or, on constate une augmentation du nombre de cancers.

Dans ce rapport, on relativise la hausse du nombre de cancers, en précisant qu'il faut la rapporter à l'augmentation et au vieillissement de la population française, ainsi qu'aux meilleures méthodes de dépistage. Qu'en pensez-vous?
Depuis 20 ans, il y a 30% de cancers en plus. Cette augmentation est exprimée en taux standardisée qui gomme l'effet de l'âge et celui de l'augmentation de la population. De plus, le dépistage n'est certainement pas en cause puisqu'il est apparu après le début de cette augmentation. En revanche, la mortalité a peu diminué. En dépit des progrès, elle stagne chez les femmes et elle a très peu diminué chez les hommes.

Craignez-vous qu'avec un tel rapport, les priorités soient mal définies?
Si on se concentre uniquement sur la lutte contre le tabagisme et l'alcoolisme, on n'arrivera jamais à éradiquer complètement la maladie. Il faut donc que le Plan national cancer soit réorienté en faveur de la prévention environnementale, en tenant compte de l'ensemble des données actuelles liant causalement cancer et environnement. Ce rapport tombe mal, au moment des négociations du Grenelle et on peut se demander s'il n'est pas un fait exprès. Avec de telles conclusions, les industriels et les pouvoirs publics vont penser qu'il est anodin de continuer à polluer. C'est extrêmement grave. C'est un véritable retour en arrière en matière de prévention. Le cancer tue au moins 150 000 personnes chaque année en France. Il est donc urgent d'apporter des réponses en vertu du principe de précaution. C'est ce qu'a fait le corps médical en établissant une plate-forme commune de 7 propositions dont le renforcement du Plan national santé environnement (PNSE), un moratoire concernant l'incinération, une réduction d'utilisation des pesticides et surtout un redéploiement du Plan national cancer.

Le Professeur Belpomme est chercheur à l'Association pour la recherche thérapeutique anti-cancéreuse (Artac). Il a publié Guérir du cancer ou s'en protéger, chez Fayard, en 2005.

10 septembre 2007

COMITé DéPARTEMENTAL DE LA LIGUE CONTRE LE CANCER > SANTé
LE LYMPHOME, UN CANCER (TROP) PEU CONNU (Partenaire : MéNAGES PRéVOYANTS)
Le plus grave, c'est de ne pas savoir que ça peut être grave
Le Lymphome, c'est 12 000 nouveaux cas chaque année en France. Et surtout 5 000 décès par an. Cette forme de cancer qui se développe dans le système lymphatique est peu connue du grand public. Pourtant c'est le sixième cancer le plus répandu. "Il y a beaucoup de formes de lymphomes qui ne sont pas traités de la même manière. C'est là toute la difficulté", souligne Jean-Yves Cahn, Président de la Société Française d'Hématologie. Vivre avec un cancer, c'est bien là toute la difficulté. Sylvie, 45 ans et mère de 2 enfants, est atteinte d'un lymphome. Sa vie a basculé quand on lui a annoncé qu'elle souffrait d'un cancer. "Il faut apprendre à vivre avec et garder l'espoir", assure-t-elle. Pour sensibiliser les Français, l'Association France Lymphome Espoir organise samedi la journée mondiale du lymphome. Des réunions d'informations et de prévention ont lieu toute la semaine. Malheureusement, il n'existe pas de centre de dépistage du lymphome. Cette forme de cancer n'est pas héréditaire et peut toucher n'importe qui. Aussi, un lymphome est diagnostiqué le plus souvent après l'apparition de symptômes. Et bien souvent, c'est déjà trop tard. Dans les Yvelines, la ligue départementale contre le cancer accompagne les patients atteints de cette maladie. Pour plus d'informations, vous pouvez vous rendre sur www.liguecancer-yvelines.fr Interviewé(e)(s) : JEAN-YVES CAHN, PRéSIDENT DE LA SOCIéTé FRANçAISE D'HéMATOLOGIE, SYLVIE, PATIENTE ATTEINTE D'UN LYMPHOME.
Rédigé le 06-09-2007 à 16h 03min 57sec par WM (Yvelines Radio).
Partenaire : MéNAGES PRéVOYANTS.

07 septembre 2007


News Doctissimo > News Nutrition > Du vin contre le cancer de la prostate

Du vin contre le cancer de la prostate ?

Jeudi 06 septembre 2007

Décidément, le vin rouge n'arrête pas de faire parler de lui. Après lui avoir prêté des vertus cardio-protectrices, cette boisson pourrait se révéler être un allié de choix contre les tumeurs. Selon des chercheurs américains, un de ses composés, le resvératrol, serait capable de prévenir l'apparition du cancer de la prostate.

Certes, leur étude portait pour l'instant sur des souris. Mais les résultats montraient une diminution des risques de presque 90 % ! Seul problème : pour obtenir chez l'homme la quantité équivalente en resvératrol, il faudrait boire l'équivalent d'une bouteille par jour ! Mais rassurez-vous, il n'est pas nécessaire de s'enivrer pour se protéger : ce composé est naturellement présent dans le raisin !

Et si vous privilégiez les apports en resvératrol à boire, n'oubliez pas les seuils à ne pas dépasser : pas plus de deux verres pour les hommes et pas plus d'un pour les femmes
(et aucun en cas de grossesse), de plus la prostate n'est pas à éviter chez les femmes donc aucune excuse pour celles ci

Source : Carcinogenesis, août 2007 et Communiqués du National Institute of Health, septembre 2007.

05 septembre 2007




Jane Tomlinson a perdu son combat contre le cancerLe 18 juin 2007 j'avais mis un message la concernant. C'était une femme hyper courageuse qui s'est battue elle aussi jusqu'au bout pour les autres...

04.09.2007 11:41Jane Tomlinson, une Britannique âgée de 43 ans qui a multiplié les exploits sportifs pour collecter de l'argent au profit de la recherche médicale, est décédée après avoir lutté pendant sept ans contre un cancer, a annoncé mardi sa famille.


Mère de trois enfants, cette radiologue avait appris fin août 2000 que son cancer du sein, en rémission depuis dix ans, s'était étendu aux poumons et aux os, et était incurable. Les médecins lui donnaient six mois à vivre.

Elle s'est alors engagée dans une série de défis sportifs susceptibles de mettre à l'épreuve les athlètes les plus endurants, qui l
ui ont permis de de recueillir 1,5 million de livres (2,21 millions d'euros) au profit d'organisations caritatives.

Sa première course en mai 2001 (5 km) a été suivie, entre autres, par quatre marathons et un triathlon Ironman (4 km de nage, 180 km à vélo et un marathon), qu'elle fut la première athlète atteinte d'un cancer incurable à mener à bien.

En mai-juin 2004, elle a parcouru à vélo les 4.000 km qui séparent Rome de sa ville natale de Leeds (nord de l'Angleterre). Pendant l'été 200

6, elle a relié San Francisco à New York, soit 6.780 km.

Dans un entretien avec l'AFP en novembre, la jeune femme avait indiqué que la progression de sa maladie la contraignait à renoncer à ses exploits sportifs, mais qu'elle souhaitait poursuivre son action en faveur d'organisations caritatives jusqu'au bout.

Jane Tomlinson avait été nommée Commandeur de l'Empire britannique (CBE) par la reine Elizabeth en juin dernier. (AFP)




01 septembre 2007

En plus de déplacer les montagnes, la foi peut guérir le cancer

Normand Thibodeau de Saint-Édouard en est un exemple éloquent

Jean-Paul Plante par Jean-Paul Plante
Voir tous les articles de Jean-Paul Plante
Article mis en ligne le 31 août 2007 à 10:00
Soyez le premier à commenter cet article
En plus de déplacer les montagnes, la foi peut guérir le cancer
M. Normand Thibodeau a rempli sa promesse de construire une chapelle s'il guérissait de son cancer des os. Photo, Jean-Paul Plante
En plus de déplacer les montagnes, la foi peut guérir le cancer
Normand Thibodeau de Saint-Édouard en est un exemple éloquent
Diagnostiqué atteint du cancer des os avec une durée de vie pas très longue, au début de 2003, M. Normand Thibodeau de Saint-Édouard-de-Maskinongé, un opérateur de machinerie lourde et un travailleur forestier s'était dit: « Si je guéris, je construirai une chapelle ». Son vœu a été exaucé et sa promesse, remplie.
Homme d'une grande croyance, tout comme son épouse, Marie-Paule Milot, M. Thibodeau a dû passer par toutes les étapes des traitements lorsque l'on est atteint d'un cancer. C'est finalement une greffe de moelle osseuse qui lui a sauvé la vie. Cette moelle osseuse lui a été donnée par sa sœur, Anita. « J'ai été sauvé par ma sœur », dit avec beaucoup d'émotion le solide gaillard à la retraite, aujourd'hui âgé de 65 ans, un pince-sans-rire, un raconteur d'histoires, un homme au moral inébranlable et un travailleur fort habile de ses mains.

La grande habileté de M. Thibodeau l'a d'ailleurs bien servi à remplir la promesse qu'il avait faite, soit construire une chapelle. Ce travail a débuté l'automne dernier et il l'a complété au printemps 2007. Un vrai petit bijou tout juste de l'autre côté de la rue, en face de la demeure du couple, au 3800, Ruisseau-Plat.
La greffe
Les traitements reçus par M. Thibodeau ont été multiples. Il les a reçus dans des hôpitaux de Québec et de Trois-Rivières. À ce dernier endroit (hôpital Saint-Joseph), on lui a administré des traitements de chimiothérapie pendant quatre mois.
Ces traitements devaient finalement le conduire à une greffe de moelle osseuse, qui a été réalisée à l'hôpital Maisonneuve-Rosemont de Montréal. Le 29 avril 2003, il a eu une « autogreffe » et le 5 août suivant, il recevait une « allogreffe », soit la moelle osseuse de sa sœur. « À ce moment-là, mon système immunitaire était à zéro. J'étais vidé. Je fatiguais à rien. Mais je conservais un bon moral », dit M. Thibodeau. « J'ai passé 21 jours à Maisonneuve-Rosemont dans une chambre entièrement isolée. Il ne fallait pas que j'attrape une grippe ou que je sois infecté par un microbe quelconque. C'était ni plus ni moins qu'une condition essentielle à la réussite de la greffe et à ma réhabilitation », ajoute le solide gaillard édouardien qui se considère comme un « miraculé » car aujourd'hui, il ne prend aucun médicament pour le cancer. Il est d'avis qu'il faut accepter de parler de cancer lorsqu'on en est atteint. « Le moral se porte mieux quand on parle de sa maladie et davantage lorsqu'on en guérit, comme c'est mon cas », ajoute M. Thibodeau. Ses propos sont d'ailleurs appuyés entièrement par son épouse, avec qui il partage sa vie depuis 44 ans. Le couple a trois enfants, trois garçons qui demeurent non loin de la résidence paternelle.

M. Thibodeau vit une retraite active sur ses terres. Il possède une sucrerie, fait un petit jardin et s'occupe de tondre le gazon sur son vaste terrain, en plus de faire du travail de menuiserie d'une grande qualité. « Je travaille à mon rythme et si je me sens fatigué, je prends un temps d'arrêt. Je ne force pas la nature », précise cet homme attachant.
Chapelle inaugurée
La chapelle construite par M. Thibodeau sera inaugurée le 5 septembre, avec la célébration d'une messe en plein air par le curé de Saint-Édouard, l'abbé Jean-Pierre Guillemette, à 19h. À noter qu'à l'intérieur de la chapelle, on retrouve deux prie-Dieu, des statues de la Vierge Marie, du Sacré-Cœur et de Sainte-Anne-de-Beaupré, en plus d'un mini-chemin de croix, d'images religieuses diverses et de prières. Un bel endroit de recueillement.

Toute la population de Saint-Édouard et des environs (Saint-Justin, Sainte-Ursule, etc.) est invitée à assister à ce moment important dans la vie du couple Thibodeau-Milot.

Les gens qui participeront à ce grand moment devront apporter leur chaise. L'endroit est vaste, il y aura de la place pour tout le monde et ce n'est pas l'espace de stationnement qui manquera.

Il y aura une quête lors de cette messe et les dons recueillis seront remis à la fabrique de Saint-Édouard, de faire remarquer M. Thibodeau.

«Mon vœu est exaucé. La chapelle est construite et avec mon épouse, nous voulons qu'elle soit fréquentée le plus possible. Nous espérons une bonne participation des gens de Saint-Édouard et des environs », ajoute M. Thibodeau.

Bref, la belle histoire de foi de celui à qui on n'accordait que peu de chances de s'en sortir sera couronnée de belle façon ce 5 septembre, à 19h, dans un fort agréable environnement.

Le moral inébranlable de cet homme témoigne qu'en plus de déplacer les montagnes, la foi peut également contribuer à guérir le cancer.

Normand Thibodeau et son épouse, Marie-Paule peuvent en témoigner… D'autant plus qu'une petite statue de Notre-Dame-du-Cap datant de plusieurs années, remise à M. Thibodeau par sa sœur, a accompagné celui-ci pendant sa réhabilitation… sa guérison, devrait-on plutôt dire.