10 août 2007


DEPISTAGE DU CANCER DU POUMON
Inspiration de la respiration




Selon les médecins de la clinique Cleveland, un appareil grand comme une pièce de monnaie pourrait révolutionner la manière de détecter le cancer du poumon et potentiellement sauver des vies.
Les experts savent depuis de nombreuses années que la composition chimique de la respiration d'une personne change lorsqu'elle développe un cancer du poumon. Les chiens sont capables de faire la distinction entre la respiration des personnes porteuses d'un cancer du poumon de celle des personnes saines.
Les cellules du cancer du poumon produisent des composés chimiques volatils (VOCs) qui passent dans le flux respiratoire. Dans le passé, les scientifiques ont utilisé des machines hautement performantes comme la chromatographie en phase gazeuse pour lire ces VOCs avec une acuité extrême. Mais ces machines sont très onéreuses et nécessitent un personnel spécialement entraîné pour pouvoir interpréter les résultats. En comparaison le système actuel coloré est bon marché et facile à lire car les couleurs de l'appareil changent selon la composition chimique contenue dans la respiration.
Les chercheurs ont utilisé le testeur colorimétrique pour étudier la respiration de 112 personnes ayant différents types de cancers du poumon ainsi que de 21 personnes saines. L'appareillage a été capable de détecter la présence des cancers dans les trois-quarts des cas des personnes ayant un cancer du poumon même s'il ne s'agissait que de tumeurs très précoces.
Selon les auteurs, ceci est crucial car les cancers du poumon sont souvent silencieux dans la première étape les rendant ainsi difficiles à être dépistés à un stade qui permettrait de les traiter de manière efficace.
Il y a un besoin urgent de développer des moyens de diagnostic pour dépister les cas précocement. Actuellement les gens consultent lorsqu'ils ont des symptômes ou à cause d'une découverte de hasard lors d'une radiographie pulmonaire. Dès lors que les diagnostics sont tardifs le pronostic de survie à cinq ans du cancer du poumon n'est que de 7 %. Si le diagnostic était plus précoce les patients auraient une bonne chance de survie.